Qu’est-ce que les neurosciences?
Avez-vous déjà entendu parler des neurosciences ? Certainement. Mais savez-vous vraiment à quoi elles servent ?
Les neurosciences sont définies comme l’ »Ensemble des sciences et disciplines qui étudient le système nerveux.” Plus globalement, on parle des neurosciences comme des sciences qui étudient le fonctionnement du cerveau et ses mécanismes. Elles sont utilisées dans de nombreux domaines pour faire avancer la recherche dans le domaine de l’éducation, du sport, de la psychologie ou encore de la psychiatrie, par exemple.
L’imagerie médicale permet aujourd’hui d’observer le cerveau en action, de déterminer les zones stimulées dans des situations données. Chose qu’il était impossible de faire il y a quelques dizaines d’années. De nombreuses découvertes ont favorisé l’expansion des neurosciences au cours de ces 25 dernières années. Nous pouvons encore nous attendre à une belle évolution de cette discipline, car il reste encore énormément de choses à découvrir sur le cerveau humain et sa complexité.
Qu’est-ce que les neurosciences apportent au coaching?
Comprendre le rôle du coach
Le coach accompagne ses clients dans un processus de découverte et de conscience de soi, souvent dans un objectif d’auto-motivation et de confiance en soi. Il cherche également à encourager la résilience chez le coaché et à modifier son comportement durablement pour lui permettre d’atteindre ses objectifs à l’avenir. Le coaching en entreprise sert souvent à atteindre un objectif ou à résoudre un problème : il peut se faire collectivement ou individuellement selon les besoins.
Le coaching est donc un processus de changement comportemental, qui entraîne nécessairement des changements neurologiques et physiologiques.
La place des neurosciences dans le processus de coaching
Enric Kandeln, psychiatre et chercheur en neurosciences disait «tous les processus mentaux, même les processus psychologiques les plus complexes, découlent des opérations du cerveau». Qu’est-ce que ça veut dire concrètement ? Eh bien, cela signifie que tous nos comportements sont dictés par le cerveau. Ainsi, les troubles comportementaux, même s’ils sont influencés par l’environnement, prendraient tout de même leur source dans les opérations du cerveau.
Les neurosciences seraient donc la psychologie 2.0 ? Oui et non. Les neurosciences étudient la biologie et la mécanique, mais pas la psychologie. Pourtant, les neurosciences ont bel et bien transformé cette discipline. Elles permettent de vérifier et de prouver certaines techniques que l’on utilisait déjà en psychologie ou psychiatrie. Ainsi, les chercheurs en neurosciences réussissent à savoir quelles sont les zones du cerveau activées en fonction de certains mécanismes.
Les coachs spécialistes des neurosciences peuvent donc recourir aux études et méthodes validées par les neurosciences pour proposer des techniques adaptées aux personnes qu’ils accompagnent. De cette façon, ils encouragent un changement dans leur comportement.
Que nous ont appris les neurosciences ?
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Le cerveau ne fait pas la différence entre une situation vécue et une situation imaginée
D’après les neurosciences, le cerveau ne ferait pas la différence entre une situation vécue et une situation imaginée, lorsque celle-ci mobilise les 4 cerveaux. En y travaillant, vous pouvez donc modifier votre perception des souvenirs et des événements… Rien n’est figé !
Il s’agit d’une découverte formidable de cette discipline, qui apporte plein d’espoir en notre capacité à être résilient.
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Le cerveau se modifie en fonction des expériences affectives, psychiques et cognitives vécues
Les neurosciences s’intéressent à la neuroplasticité du cerveau. Ainsi, on a découvert que le cerveau se modifiait en fonction des expériences affectives, psychiques et cognitives vécues. Il est donc soumis à un processus d’adaptation physiologique, influencé par des facteurs environnementaux, génétiques ou épigénétiques. Or le coaching intervient comme facteur environnemental, moteur du changement. C’est donc un formidable outil pour transformer votre cerveau et provoquer un changement durable.
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Les relations sont le fondement du changement
On évolue rarement seul… Les personnes qui nous entourent (familles, amis, voire collègues !), ont une influence sur notre façon de penser et notre évolution. Les relations, que ce soit dans l’enfance ou à l’âge adulte, ont des effets très positifs sur le cerveau. Une seule personne peut suffire pour aider quelqu’un à changer, à prendre confiance en soi, à s’améliorer. Et c’est précisément l’une des missions du coach qui entretient avec le coaché, une relation positive, empreinte de bienveillance.
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L’être humain aurait 4 cerveaux, et non pas deux !
David Lefrançois, formateur de coach et expert en neurosciences, nous explique que le cerveau est composé de 4 parties : le cerveau droit, le cerveau gauche, le cerveau médian et le cervelet. Cela remettrait en question la conception que l’on avait du cerveau, divisé en deux (cerveau gauche et droit).
En impliquant les 4 parties de son cerveau dans l’optique d’atteindre un objectif, on aurait 7 fois plus de chances d’atteindre ledit objectif. Alors, comment faire ? Il s’agit de se projeter le plus précisément possible dans votre but à atteindre : ressentez les sensations, les odeurs, imaginez vous une fois cet objectif atteint… Votre motivation sera décuplée car vous allez impliquer tout votre cerveau. A l’inverse, si vous n’activez pas certaines de zones de votre cerveau, celles-ci risquent d’appliquer une résistance et freiner votre changement.
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La procrastination vient d’un état d’opposition entre deux zones du cerveau
Le système limbique : acteur des comportements inconscients et des automatismes. Il contribue à la formation de la mémoire.
Le cortex préfrontal : ne fonctionne pas par automatisme mais intervient lors de la résolution de nouveaux problèmes complexes, le raisonnement logique, l’apprentissage, l’initiative…
Si vous ne faites pas l’effort d’activer votre cortex préfrontal (car oui, cela demande un véritable effort !), vous aurez tendance à repousser au lendemain car le système limbique prendra le dessus et nous incitera à privilégier des tâches déjà connues.
La plupart du temps, la procrastination est aussi liée à une peur inhibante, associée à la pulsion de vie ou de mort, dont nous n’avons pas toujours conscience. Mais heureusement, la procrastination n’est pas une fatalité. Un coach pourra vous aider à y voir plus clair et à identifier et affronter ces peurs originaire du système limbique, à visualiser vos objectifs pour y parvenir plus facilement et plus efficacement !
Le coach pourra également vous aider à gagner en concentration et vous débarrasser des pensées parasites.
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Il nous est impossible de connaître toutes nos pensées
Notre cerveau prend en compte beaucoup d’informations dont nous n’avons pas conscience, qui influent malgré tout sur notre comportement et nos relations aux autres. Ces informations, même si nous n’en avons pas conscience, peuvent entraver notre progrès. Le rôle d’un coach est de poser les questions qui interrogent nos pensées inconscientes ou les mécanismes du cerveau qui nous ralentissent ou nous handicapent au quotidien. Pour rappel, notre activité cérébrale est composée de 95% de pensées inconscientes contre seulement 5% de pensées conscientes !
Il est très utile d’avoir un regard extérieur sur les mécanismes qui régissent notre comportement et peuvent freiner notre développement personnel. Mais souvent, les proches ne sont pas qualifiés, et sont trop “impliqués” dans nos vies pour le faire.
Faites appel à un coach certifié pour vous aider à progresser
Pour évoluer, transformer un comportement problématique ou atteindre un objectif personnel, il peut être utile de faire appel à un coach certifié qui saura vous aiguiller et vous éclairer sur les mécanismes de votre cerveau. Le coach aide à la régulation émotionnelle en modifiant ses systèmes neuronaux.
La certification d’un coach vous permettra de connaître son école et ses références et son fonctionnement. L’institut des neurosciences appliquées, par exemple, forme des professionnels compétents en leur apportant les clés pour comprendre le fonctionnement du cerveau grâce aux neurosciences.
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